mardi 30 août 2011

Nouvelle - L’employé du mois

La journée avait mal commencé, mon réveil n’avait pas eu l’effet voulu.
Saloperie de daube bon marché, soit ça vous bousille les tympans, soit ça ne va pas assez fort.
Tout ça pour dire que j’avais du courir pour ne pas arriver trop en retard au taf.
Arrivé dégoulinant de sueur avec une forte envie de déféquer, c’est ce que j’appelle mal commencer sa journée.
En montant les marches des escaliers 2 par 2, j’avais serré les fesses juste à temps et évité que ma crotte ne sorte.
Courrant vers les gogues, je me disais que j’étais sauvé mais c’était sans compter sans ce couillon de John, mon boss.
- Zander ! Je te cherchais justement. Me dit-il en souriant
- Désolé John mais j’ai quelque chose à faire là tout de suite.
- Ne t’en fait pas, viens je te dis ! Réunion spéciale, j’ai une annonce à faire, tout le monde t’attend.

Et me voila maintenant dans la salle de réunion devant tous mes collègues qui me regardent.
S’ils savaient que j’ai mangé un chili con carne hier soir et qu’il va ressortir maintenant, ils souriraient moins.
Je sens ma crotte qui dépasse, il faut que je fasse quelque chose et vite !
Je sue du cul, je sue de partout, mon front dégouline, je suis tout rouge.
Saloperie de cravate qui accentue la chaleur. Qui est l’enfoiré qui a inventé cet instrument de torture ? Un putain de pervers qui voulait qu’on ait tous une bite sous notre menton ! Ce mec, il fallait le pendre par les burnes avec son invention du diable, voila ce qu’on aurait du faire, ou alors non, ce qu’on devrait faire c’est s’attacher les couilles avec, ça aurait de la gueule, plus de pantalon, plus jamais, juste une cravate aux jumeaux, la classe. Faudrait juste faire attention au moment de descendre d’un taxi ou d’un train. Si la portière se referme sur la cravate, on est mort.
Nom de Dieu, faut que je me concentre pour tout retenir, j’en peux plus, ça va sortir et ces cons qui me regardent avec un sourire.
Bravo pour ta promotion Zander, tu la mérite.
Je leur dis :
- Bien entendu que je mérite une promotion, vous êtes des dégénérés du bulbe. Je suis le seul qui fait un bon travail dans ce cabinet minable.
Là, bizarrement, ils changent d’expression de mou du gland à surpris voir fâché.

JE DOIS CHIER !!! Personne ne le sait, ils me regardent tous, ils voient qu’il y a un truc qui cloche.
Je me lève en espérant que ça fasse rentrer ma crotte. MIRACLE. Ca me soulage l’anus mais je sens que mon ventre va exploser. Il me dit – putain tu fais quoi ? Tu remontes la merde ? On est déjà complet ici, arrête ça !
Mais qu’il est con ce ventre, je peux pas me chier dessus, j’aime mon caleçon.

Que se passe-t-il ? Me demande John, ce salopard qui m’a empêché de couler mon bronze 10 minutes plus tôt pour me filer une promotion, il ne pouvait pas attendre ?
Je lui dit : « Je suis le meilleur employé de ce cabinet de trisomique. »
Je m’arrête pour retenir un pet qui m’aurait réchauffé l’anus ainsi que toute la pièce. Ce pet, j’en suis sur, aurait même pu faire augmenter la chaleur de l’ensemble de la planète, ça aurait détruit la couche d’ozone à coup sur. C’est les écolos qui n’auraient pas été content. A coup sur, ces couillons auraient voulu faucher mon champ de poils de cul comme un vulgaire champ d’OGM.
Je pense aux trisomiques, je pense à mes collègues, je les vois en train de baver et de dire : t’es mon amiiiiiiiiiieeeeehééééé.
Je m’imagine en train de foutre ma bite dans le cul d’un trisomique. Il commence à crier au 7ème coup de queue parce qu’il faut le temps que ça lui arrive au cerveau. Nooooooon, pas cul, pas cul, maaaaaaaaaal. Qu’est ce qu’il est con. Bizarrement, il me fait penser à ma femme, il parle comme elle.

Je reprends mes esprits, la douleur est tellement grande que j’en ai plus rien à foutre de perdre mon job, il faut que j’en finisse :
- Je devrais être content d’avoir une promotion qui m’ajoute des responsabilités, des charges, du travail ? Vous vous foutez de ma gueule ? John, j’accepte l’argent mais je refuse d’être chef de ces demeurés ! Je suis pas un abruti qui accepte plus de travail parce que son ego est tellement démesuré qu’il suffit de lui dire qu’il s’agit d’une ‘‘promotion’’ pour qu’il accepte ! Tu m’as prit pour un CON !!!
John se lève aussi, il me dit de me calmer, tout le monde me regarde.
- Non, je ne me calme pas, tu me files le fric mais le titre de chef de service et tout le travail qui va avec, tu te le fourre au cul ou tu le donne à un de ces gigolos mais pas à moi.

Je sors de la pièce, j’ai mal au cul, je fonce dans les chiottes mais je me dis que ce serait dommage si je ne faisais rien de cette météorite qui va sortir de mon trou du cul sidéral.
Je sors des chiottes avec mon froc sur les chevilles, grimpe sur le bureau de John péniblement et fous la photo de famille de John juste en dessous de mon trou de balle.
Je n’ai même pas besoin de pousser, ça ne me fait pas mal, ça sort à une vitesse supersonique et ça s’écrase sur le bois. Je sens un bien-être qui m’envahi instantanément.
Qu’aucune femme ne me dise plus jamais « vous les hommes vous ne savez pas ce que c’est que d’accoucher.»
Je viens de chier un beau bébé d’au moins 5 kilos sur la table de mon patron alors je crois savoir ce que ça fait !!!
John hurle, les autres regardent la bouche ouverte, j’ai une mini érection.
- Zander !!! qu’est-ce que tu fou sale con ? T’es viré, barre toi d’ici !!!
- Faut vraiment être trop con pour virer son « employé du mois » John, t’es qu’une grosse merde comme celle que je viens de couler sur la photo de tes enfants.