jeudi 19 janvier 2012

L’alphabet pour les nuls

C’est la première fois pour moi que je raconte cet événement tragique qui est arrivé au sein de ma famille lors de ma prime jeunesse.
J’avais alors 10 ans et un petit frère du nom de Patrick, je le détestais, il était handicapé mental et ne faisait que réciter son alphabet à longueur de journée.
En plus, il me forçait à réciter avec lui. Je lui donnais de temps en temps des coups de poing dans son gros bide mais rien y fait, il récitait encore et toujours son alphabet, il ne voulait pas fermer sa sale gueule de mongolien ashkénaze.
Un jour, alors que je revenais d’un match de foot, Patrick vint vers moi me réciter son alphabet et puis mordit ma balle. Sur le moment même, j’avais souri. Pour la première fois depuis sa naissance, il avait fait quelque chose qui me faisait sourire. Je dois bien avouer, maintenant qu’il y a prescription, que la balle avait roulé dans une merde de chien au parc et qu’il avait réussi à foutre sa bouche de baveux en plein dedans.
Après avoir mangé une putain de choucroute parce que c’était son repas préféré à ce con, je retournai jouer avec mes soldats et mes indiens. Mon petit frère me suivit et commença à réciter son alphabet. Arrivé à i comme indien, il commença à me dire qu’il en était un et qu'il courrait partout avec les animaux. Je lui dis qu’il était tellement gros que jamais il ne pourrait être un putain d’indien ni courir avec les animaux même s’il ressemblait à un sanglier après s’être pris un obélisque dans la gueule.
Mon père me cria de ne pas parler comme ça à mon petit frère, que je ne devais pas être trop dur avec lui.
Je dis à mon petit frère : "je suis dur avec toi parce que tu es mou avec ton gros bide, déjà qu’intellectuellement t’es con, mais en plus physiquement tu es gras, sculpte au moins ton corps."
Mon petit frère partit en courant dans sa chambre. Un peu plus tard on entendit un cri court mais fort. Toute ma famille courra vers la chambre de mon frère.
Ce con avait pris au premier degré mon conseil de se sculpter le corps et avec un burin et un marteau volé dans les outils de mon père, s’était péter 2 côtes. Heureusement, les côtes ayant perforé sa rate et son intestin, il ne souffrit pas trop longtemps.
Depuis je n’ai plus jamais mangé de choucroute. Comme quoi dans la vie, on peut tous tomber sur des handicapés qui nous font royalement chier mais un jour ou l’autre, ils disparaissent.
J’ai l’impression d’être devenu le La Fontaine du 21ème siècle avec mes fables sur les animaux.